Nathalie Ampleman

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Nathalie Ampleman combine des procédés contemporains et historiques de la photographie. Dans sa pratique, le choix du processus est aussi important que le choix de ses sujets. Elle accorde une grande importance à l’expérience directe et sensorielle de la matière et au jeu avec la lumière qui est la base de la photographie. Elle travaille sur l’interaction entre le contenu et la forme tout en tenant compte du rôle de la lumière, du temps et de la technique choisie. Ses projets photographiques dévoilent des parcelles de son univers, car ses expérimentations commencent souvent dans sa cuisine pour se terminer au bout de son terrain. Parfois elles se poursuivent sur la route, entre deux destinations. Sa démarche est intuitive et elle accorde une grande place au hasard. Elle explore la matière photographique, un peu comme un alchimiste qui chercherait

au hasard de nouvelles composantes et amalgames chimiques. Elle utilise divers appareils photographiques : des numériques, des vieilles caméras argentiques, des appareils sténopés, des appareils qu’elle fabrique. Elle fait aussi de la photographie sans appareil photo, en utilisant la technique du photogramme. Elle expérimente des tirages photographiques du début du XXe siècle comme le cyanotype, la gomme bichromatée, etc. Chaque méthode de captation a son propre processus et produit une esthétique différente. Mettant à profit les particularités et les imprévus des procédés photographiques anciens, elle a développé une vision personnelle à travers ses nombreuses recherches photographiques. L’environnement est sa source d’inspiration. Tout en percevant le monde comme une terre inconnue, à découvrir et à partager, elle cherche la sensation portée par le monde et non pas l’image du monde. Dans un monde que nous croyons souvent vide et silencieux, elle redonne une visibilité et du sens à ce qui l’entoure en établissant des liens métaphoriques qui relient l’humanité à son milieu.