


On remercie : le Studio XX; Pierre François Ouellette art contemporain; l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie; et le Bureau d’art public de la Ville de Montréal.
« Et c’est pourtant pour ces éclanches Que j’ai rimé! » Arthur Rimbaud.
Photo Mathilde Leveau 2013.
Le sens de la fête a changé dans les sociétés contemporaines (Gravari-Barbas 2007) ; ont changé les manières de la consommer, de l’organiser, ainsi que son public cible et ses motivations. Pour vérifier si le sens et la signification de la fête des morts (1er novembre), qui prend différents noms selon la culture d’accueil (jour des morts au Mexique, fête des trépassés en Bretagne, fête des fantômes en Chine), se sont élargis, les artistes de cette exposition explorent un élément central et constitutif de cette fête traditionnelle : la nuit.
Dans les mégapoles contemporaines, la nuit est de plus en plus associée à la couleur, au son et à lumière (Nuits blanches à Paris, à Bruxelles, à Montréal). Nous sommes loin de l’imaginaire nocturne rattaché au Romantisme noir ou à l’Expressionisme allemand. Aujourd’hui la nuit, plus qu’un portail pour communiquer avec nos défunts, devient force motrice, lieu de rencontre et espace de vie après le jour, voir matériau de création. Vu que nos pratiques et nos manières de vivre la nuit sont en constante évolution, à la lumière notamment des avancés technologiques, les modes de célébrer la fête des morts, voire les rituels associés à la commémoration, en ressortent par conséquent forcément transformés.
Cette exposition-parcours se divise en deux segments : les œuvres (peintures, sculptures, photographies, performances et prestations musicales) de 14 artistes seront présentées, entre le 5 et le 28 novembre, dans la salle d’exposition de L’Artothèque. 4 autres artistes interviendront, uniquement le soir du vernissage, sur l’axe qui relie la station du métro Rosemont à L’Artothèque, dans des lieux divers comme l’entrée de la bibliothèque Marc Favreau, la place Raymond-Plante, la ruelle derrière L’Artothèque et la façade de l’immeuble 5719, rue St-André.
Inviter le public à suivre un parcours renvoie à l’image du défilé ou des processions dans les rituels funéraires : marcher ensemble c’est rendre hommage aux défunts et c’est aussi une forme de partage du deuil. L’idée que l’exposition déborde les murs de L’Artothèque vise à familiariser les habitants de Rosemont-La Petite-Patrie avec les nouvelles pratiques artistiques, à favoriser les échanges interinstitutionnels, ainsi qu’à interroger les politiques restrictives relatives au bruit, pourtant partie prenante de la vie nocturne d’une ville.
Ximena Holuigue, commissaire invitée
Analays Alvarez, responsable des collections et de la programmation à L’Artothèque
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Artistes invités
Francine Larivée (invitée spéciale)
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